A la traque, traque, traque, traque....

Sonia chassait. Sur l'île, tendre la main et ouvrir la porte d'un frigo ne se faisait pas. Si tu voulais manger, soit tu volais ce que tu désirais, soit tu l'attrappait. Et c'est précisement ce qu'elle comptait faire. Depuis un an qu'elle vivait sur cette joyeuse petite île, elle avait appris deux ou trois petites astuces. Elle n'aurait pas été là aussi non. Et le pistage faisait partie des deux ou trois compétentces qu'elle avait acquises depuis le temps.

Ca faisait donc deux ou trois heures qu'elle arpentait la fôret, les yeux rivés au sol et les sens aux aguets. Et elle avait enfin trouvé ce qu'elle cherchait? Des traces toutes fraîches, agrémentées ca et là de quelques petites crottes, assez récentes vu leur aspect. Pour les récents résidents de l'île, ces indices ne voulaient rien dire, mais pour un observateur averti, ces traces étaient aussi éloquents que si on l'avait crié à tue tête. Un lapin d'une dizaine de kilos était passé par là il y a environ un quart d'heure. Et Sonia comptait bien attraper le rongeur, lui passer une broche d'un orifice à l'autre en passant par l'intérieur, et le faire rôtir, avant de se régaler et de faire des provisions pour une semaine. Et oui, elle avait besoin de protéines, et elle n'aimait pas le poisson. Surtout que pour les chopper, il fallait une certaine immobilité. Ce qui, sur l'île en tout cas, est plutôt déconseillé. Très fortement même. Enfin, il y en a qui ont adopté cette méthode. Ils sont à présent partis rejoindre ceux dont il comptaient à l'origine se repaître de leur chair. L'ironie du destin...

Pour Sonia, la traque avait commencé. Silencieuse comme une ombre, elle s'était lentement déplacée, suivant les traces laissées par sa proie sans faire un seul bruit, réutilisait ainsi tout le savoir acquis durant son année de survie. Lorsqu'elle l'avait appercu, broutant un brin d'herbe, elle s'était accroupie toujours sans faire un bruit, et s'était approchée en rapant dans les buissons. Tuer un lapin au couteau demande de pouvoir l'approcher suffisement pour pouvoir le lui plantert dans la gorge. Et elle se rapprochait de plus en plus. Deux mètres... Un mètre... à présent, si elle tendait la main, elle aurait pu le toucher. C'était l'opération la plus délicate. Car si elle se précipitait trop ou bien si son coup n'était pas assez juste, sa proie décamperait aussi sec, et tout serait à refaire. Elle reprit lentement sa respiration qu'elle avait instinctivement bloquée, se préparant à lancer son ataque quand soudain, derrière elle, une brancher craqua. Le lapin n'attendit évidement pas d'en apprendre plus sur l'origine du bruit et décampa aussi sec.
Furieuse et inquiète, Sonia se retourna pour faire face à la personne qi venait de débouler. Cela pouvait être un animal, ou encore un de ces ahuris de la Colonie qui venait tout juste de débarquer... Mais cela pouvait tout aussi bien être un de ses calarades de folie, et alors, si c'était le cas, sa vie pouvait être en danger.
Elle comptait bien voir de ce pas de quoi il en retournait. Toujours acroupie, elle scruta les environs, à la recherche de l'emmeteur de ce bruit qui venait de foutre en l'air toute une matinée de traque.

Bon, c'était pas un ahuri de la colo. C'était déjà ça, non? D'un côté, Sonia aurait peut être préféré que ca soit un de ces jeunes à peine sortit de son cocon de mièvre innocence. Parceque les fauves... Sonia les avait beaucoup aimé, petite. Sur des photos. Ou dans un Zoo, derrière le bareaux et à distance respectable. Pas comme ça, en live direct. Sonia n'aimait pas faire office de proie. Et le tigre avait mauvause haleine.

Sur le coup, elle n'avait pas bougé, le temps d'assimiler toutes les informations. Ca avait eu l'air de jouer en sa faveur, car l'animal avait été déconténancé par ce drôle de gibier qui ne réagissait pas comme les proies habituelles. C'en était suivit un combat de ragard. Test de force mentale... Réussi!
Bref, Sonia était en train de fixer droit dans les yeux la grosse boule de poil qui la surplombait. Le but était de faire doutter autant que faire se peut le prédateur, pas habitué à ce genre de réactions...

Et ca marchait. Jusqu'à un certain point en tout cas. Elle s'était toujours pas faite changer en steak, mais elle était toujours pas sortie de l'auberge. Au moment où elle en était arrivée à la conclusion que dans son cas de figure, la meilleure facon de voir le soleil se lever le lendemain, c'était bien d'égorger le chat version agrandie en face d'elle, un tronc, divinement inspiré, décida soudainement de partir carresser de facon un peu rude, le bois est un rustre, les flancs à découvert de l'animal. Il fallait reconnaître qu'elle n'était absolument pas contre ce genre de démonstration de tendresse, loin de là. Alors qu'elle était sur le point de venir le carresser de la pointe de son couteau, elle aussi, une autre boule de poils blancs déboula et acheva la bèbète.

Sauf que cette fois, la boule de poil, elle était déjà morte. Et elle avait ensuite été écorchée pour servir de manteau à un type qui venait de crever un type à main nues. A mieux regarder, Sonia se persuada qu'elle l'avait déjà vu quelque part. Croisé de loin sans doute. Raphael son nom. Enfin peut être. En tout cas, les seules informations utiles que la jeune fille parvenait à assimiler chez lui, c'est qu'il faisait partie des fous, qu'il avait un sourire de sadique, qu'il fumait comme un sapeur et qu'il tuait les tigres à mains nues. Bref, qu'il était dangeureux. Et qu'il lui proposait de se tailler une bavette au sens strict du terme. Elle qui voulait un lapin, elle avait du tigre!!

Mais voilà, est ce qu'il était digne de confiance? Sonia préférait parfois se frotter à un tigre plutôt qu'à des humains. Les réaction e ce premier étaient plus prévisibles que celles des autres ... Elle restait donc dans sa position de semi fuite, à peser le pour et le contre. Cependant, elle dut vite trancher car son... sauveur? Commencait à montrer des signes d'impatience.

Elle esquissa un sourire innocent, et se redressa dans une position plus... mondaine.

-Ouf, quelle frayeur !! Merci beaucoup, je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi!!

Propos on ne peut plus hyppocrites s'il en est, tout comme sa face confiante, mais joués à la perfection, de telle facon qu'elle même aurait pu croire à son air reconnaissant. Elle avait tellement l'habitude de jouer les moins intelligentes que ce qu'elle était qu'elle adoptait ce genre d'attitudes presqu'instinctivement. Elle se leva ensuite souplement, sans parraître gênée le moins du monde par sa robe. Il y avait une raison pour laquelle elle s'en encombrait. En dessus, attachées à ses jaretières, se trouvaient pas moins de trois lames, juste au cas où. Elles avaient énormément servi. Surtout pour des mains baladeuses. Le porc envoyait les mimines, croyant ne rencontrer aucun problèmes de la part de la jeune fille à l'air innocent, et se retrouvait soudainement avec un doigt en moins sans comprendre d'où vient le couteau qu'elle tiens à la main.

-Partager? Bien sûr. Je le prépares, ca devrait être bon d'ici une demi-heure. Tu veux récupérer la fourure et les tendons ou pas?

Pendant qu'elle disait ca, ses mains s'affairaient déjà sur la carcasse, occupées à dépecer l'animal, à le vider et à préparer la viande. On pouvait voir dans ses gestes qu'il y avait du vécu, car elle oeuvrait vite et sans se salir autre chose que les mains.

[Par pure curiosité, n'écoutais tu pas Pep's pendant que tu répondais?]

Sonia s'affairait autour de son cadavre, tout en calculant les quantités de nourriture que ça représentait. En se montrant résonnable, et en comptant sur le fait qu'elle ne se blesserait pas, elle en avait pour un mois de réserves. Une aubaine en soi. Encore fallait t'il qu'elle puisse tout transporter. Ca, c'était une autre affaire. Et il fallait aussi compter sur la conservation de la viande. Mais pour ça, elle avait déjà prévu son coup. Dans son sac, il y avait un sac de sel qu'elle avait récupéré dans le chargement des nouveaux arrivants de la colo. Ces débarquements représentaient toujours une bénédiction pour le groupe de tarés que les habitants permanents de l'île représentaient. Encore fallait t'il être rapide.
La cuisine était toujours l'une des premières choses à être pillées. Il fallait donc agir pendant que les fous sanguinnaires qui aimaient ça égorgeaient ou toute autre forme d'exécution leur cibles, ou innocente victime ayant eu la malchance de passer à portée de lame. Cela comportait, certes, le risque de se faire prendre entre deux feux, mais dans l'ensemble, l'opération était le moins risquée à ce moment là. Son couteau finit sa besogne, pour la cuisse du moins. Elle put donc sectionner la jambe, et commencer à la préparer pour la manger ce soir. Mais elle ne s'attarda pas trop dessus, préférant vider la bête en premier. Les vicères ne tardèrent pas à former un petit tas sanguignolent à sa droite. Vu la couleur des entrailles, l'animal était jeune et en bonne santé. C'était une bonne chose. La qualité de la viande n'en serait qu'augmentée. La fourure n'avait pas été abîmée, elle ferait donc une exellente couverture, ou un manteau si jamais quelqu'un décidait de la coudre ainsi, mais après l'avoir traitée du moins, sinon, ca ne serait qu'un tas de chair en décomposition d'ici une semaine ou deux. Elle espérait que Raph savait s'y prendre, car, il fallait bien l'avouer, elle n'était pas très forte dans ce domaine. Une fois qu'elle en aurait terminé, elle lui demanderait. En attendant, elle continuait sa besogne, coupant les tendons et ligaments. Il suffirait ensuite de les traiter comme les peaux et de les tresser entre eux, et on obtiendrait des cordes d'exellente qualité. La nature était bien faite, car dans un corps, tout était réutilisable. Elle travaillait vite et bien, et le fait d'être toute seule ne l'handicapait absolument pas. Elle n'avait pas à se méfier d'un coup venant de la lame qui virevoltait à quelques centimètres d'elle. Un accident est si vite arrivé nous direz vous.

De temps en temps, elle jetait des regards obliques vers le jeune homme qui était actuellement occupé à faire un grand feu de joie. D'un côté, ca l'arrangeait, car le soleil commencait à décliner, et que c'était plus facile de découper de grands morceaux de chair dans la masse quand on y voit. Cependant, elle n'était pas idiote. C'était comme d'allumler un phare sur une mer d'encre. Des gens allaient rappliquer. Mais c'était sans doute le résultat escompté par le jeune homme.
Malgré le fait qu'elle ne le regardes pas souvent, elle ne pouvait pas ne pas voir les regards fascinés qu'il lancait à sa flambée. Raphaël aimait le feu. Pas comme un enfant aime les bonbons, loin de là. Plutôt comme un junkie aime sa dose quotidienne. Sur l'île, elle avait croisé une personne comme ça. Sauf que c'était avec le sang. La vue d'émoglobine provoquait en elle une sorte de frénésie. La poussée d'adrénaline doppait ses capacités physiques. Plus forte, plus rapide. Cependant, son corps n'était pas fait pour supporter ça... Et puis, un beau jour, ce fut son sang à elle, Sonia, qui la fit décoler vers les cieux hétérés de la sanglante jouissance. Mais il y avait eu conflit d'interêts. Sonia ne voyait aucun inconvénient à ce qu'elle prenne son pied, c'est dans la nature humaine après tout, mais quand elle était impliquée dans le trip, là, elle était moins d'accord. Et elle lui avait fait comprendre. A grands coups de couteaux dans le bide.
L'attitude de Raphaël ne semblait pas hostile, ainsi Sonia décida t'elle de lui faire confiance. Pas totalement, d'accord, il n'avait pas été envoyé ici parcequ'il était parfaitement équilibré, mais elle ne pensait pas qu'elle essaierait de la tuer dans son dos. Raph était certainement fou, mais il semblait atteint d'une folie prévisible, si tant est que l'on pouvait dire les choses comme ça. En le voyant jouer comme ça tout en restant attentif, à l'afut du moindre bruit, elle eut l'impression de se trouver au sein d'un groupe où chacun avait ses tâches prédéfinies et comptait sur les autres pour s'en sortir. Sur l'île, c'était la première attitude que l'on adoptait lorsque l'on se retrouvait jeté dans la nature sans plus aucun des repères qui avaient avant jaloné la petite vie d'homme moderne. Seulement, le ciment qui liait les personnes entre elle, la peur, l'instinct de survie, la haine, avait tôt fait de se fragmenter lorsque l'un des membres craquait psychologiquement. Les liens qui les liaient entre eux avaient tôt fait de se déliter, et le groupe éclatait.
Avant, elle s'était elle même associée à une fille de son âge. Les deux premières semaines s'étaient passées sans histoire, mais un matin comme un autre, ses nerfs avaient subitement lâchés. La jeune fille avait sombré dans la démence. Sonia n'avait pas eu d'autre choix que de l'abattre. De toute façon, elle avait perdu toute notion d'humanité.

Peut être pourrait elle retenter l'expérience, un jour. Mais elle devrait alors pour ça trouver des personnes ayant vécu suffisement longtemps sur l'île pour être spur qu'ils avaient accusé le choc. Il fallait donc trouver des gens de la colo ayant survécu et surlonté leur peurs, ou des psychos équilibrés dans leur démence. Dans les deux cas, l'entreprise était malaisée...

Sonia se leva, la patte écorchée en main, et s'approcha du feu. Elle était en train de la faire cuire sur la broche préparée par Raph lorsque celui-ci lui annonca qu'on avait des amis. Elle leva les yeux un instant, afin de voir de qui il s'agissait. Hum... Des nouveaux arrivants. Elle reôrta son attention sur son cuissot. Elle n'avait jamais été douée en cuisine, et s'en voudrait mortellement d'avoir fait carbonnisé son repas du soir. Un silence tendu s'installa, silence qu'elle mit à contribution pour se souvenir en quoi leur têtes leur disait quelque chose. Un branche craqua dans le feu, et la lumière fut.

-Linus Hope, je présumes? Et ton ami doit être ... Rufus Griel...

Elle avait vu leur deux noms affichés ce matin. Il semblait aussi qu'elle avait été "désignée volontaire" pour crever Linus. Ce détail la sidérait. Ca faisait un an qu'elle ne portait plus son colier, et qu'elle n'avait tué aucune de ses cibles, mais on continuait de lui en assigner à chaque débarquement. C'en était presque hilarant. Tout comme le fait qu'un joli petit agneau vienne se vautrer presque inconsciement dans les bras du loup qui doit le chasser contre on gré. Mais comme le loup s'était débarassé de sa laisse, elle ne comptait pas le tuer, a moins d'avoir une bonne raison pour ça. Ce qui n'était pas le cas pour le moment. Comme personne ne disait rien, elle fini par relever la tête, un peu agacée. Elle était dans les entrailles jusqu'aux coudes, elle avait le droit de montrer quelques signes d'irritation, non?

-Je suppose que vous n'êtes pas venu ici parler couture. Si vous voulez bouffer la barbaque, demandez au pyrophile, moi ca me dérange pas tant que vous entamez pas mes réserves...

De toute facon, il y avait plus de viande en train de cuire que ce que leur deux estomac réunis ne pourraient contenir Du coin de l'oeuil, elle vit que le pyrophile en question était absorbé dans la contemplation d'un agenda électronique. Peeut être regardait t'il si il devait tuer le deuxième. Apparement, il se prêtait au jeu lui. Qu'il le fasse ou pas, Sonia s'en fichait. Ca faisait longtemps qu'elle avait cessé de considérer le bien et le mal comme des entités bien disctinctes. Sept ans pour être précis. Depuis le jour où son univers a été détruit et qu'on lui a fait tester tout ce que l'humanité avait de plus pire en elle. Elle finit par voir que Linus était bléssé à la jambe. Si on s'y prenait assez tôt, il pourrait sauve sa jambe. Elle ne comptait pas le moins du monde utiliser l'un de ses précieux pansements et médicaments pour lui, mais elle pourrait tou,ours aider pour cautériser tout ça si le besoin venait à se présenter...

Voyant que le destin de leur estomac ne se déciderait pas par elle, ils évaient tournés la tête vers Raphaël, pensant à raison qu'il s'aggissait du Pyrophile mentionné plus tôt. Cependant, une variation dans leur expression fit tourner la tête de Sonia dans sa direction. Instinctivement, sa main se porta à sa cuisse, saisissant un couteau. Après des années passées à cotoyer la folie, la peur et la mort, elle avait appris à en reconnaître les effluves et les apparences. Et Raphaël était possédé par la volonté de la faucheuse. Il voulait tuer, ça ne faisait aucun doute. Et malgré les sentiments amicaux qu'il lui inspirait, Sonia savait qu'elle ne pouvait lui faire totalement confiance. L'envie de tuer est parfois, et presque toujours, plus forte que la raison. Cependant, sa main se décrispa du manche quand elle pu voir que son viseur macabre s'était déjà vérouillé. Une odeur de brulé la forca à reporter son attention sur sa broche. Merde !! Connerie de steak! Pire que du lait sur le feu!!! Elle se remit à tourner la broche. Heureusement, c'était pas trop atteint. Au moment où elle leva les yeux, elle vit les lèvres du pyrophile effleurer celles de Linus comme la carresse d'un papillon, avant que son sang ne gicles. Ces effusions ne lui faisaient ni chaud ni froid, mais elle observait tout de même avec attention la scène. Il lui était important de connaître sa façon de tuer, son mode opératoire, pour savoir quand viendrait le prochain coup si il lui était destinné.
Raphaël lui était supérieur en force et, du moins en précense de feu, en vitesse. Si elle voulait sauver sa peau, c'était en intelligence et en anticipation qu'elle devait briller.

Mais pour le moment, elle se contentait de le fusiller du regard, l'air de dire "va faire tes cochonneries ailleurs!" C'est vrai quoi! On a déjà un cadavre de fauve, et ca ne sentait pas la rose. Si on ajoutait l'humain... De toutes façons, Rufus venait de décider de jouer au chat et à la souris avec son ange de la mort aux cheveux rouges. Dans le rôle de la souris évidement.

La clairière eut soudain l'air étrangement calme. Les seuls sons qui venaient troubler le silence étaient les crépitements tranquilles du feu et les pitoyables gémissements de celui qui aurait dût être sa cible. Il respirait encore? Elle se leva et s'approcha de lui, avant de se pencher pour regarder de plus près sa blessure. Hum, son doigt s'était vraiment enfoncé profondément... Au bout de quelques secondes, elle fini par craquer et dire d'une voix froide qu'elle ne tendait plus de dissimuler derière un masque de joie et d'innocence feints:
-Oh ta geule...
Dans le mouvement, le couteau qui se trouvait accroché à sa jambe se retrouva soudainement fiché dans osn oeuil droit, pénétrant depuis les orbites dans le cerveau et entraînant une mort immédiate.
Elle récupéra ensuite sa lame, l'essuya soigneusement sur le t-shirt du cadavre, avant de la ranger à sa place, à sa cuisse. Elle déchira le t-shirt souillé de sang, et l'utilisa pour s'essuyer les mains du sang de la bête. Lorsque ce fut fait, elle saisait l'un des plus de sa jupe, et, grâce à une fermeture éclair dissimulée, sépara sa robe, lui libérant ainsi les jambes. Au lieu de descendre jusqu'aux chevilles, elle descendait à présent à mi cuisses, chose qui montrait pleinenement ses lames. Sonia se mettait à l'aise. Apperement, elle allait passer la nuit ici, et elle stimait que Rapha n'allait pas essayer de lui faire du mal. Pas ce soir.
Elle retourna près du feu, où elle posa le bas de sa robe qu'elle avait soigneusement plié, puis ôta le cuissot de la flambée car il était cuit. En attendant qu'il revienne, elle se retourna vers ca carcasse du fauve, et fini son boulot, autrement dit râcler les tendons. une demi heure passa ainsi. Les hurlements angoissés du garcon s'étaient tus. Raphaël n'allait pas tarder. Ellle reposa la corde qu'elle tressait, et ramassa les affaires qu'il avait laissées par terre, avant de les plier et de les poser à côté de sa jupe.

C'est à ce moment là que sa silouhette commenca à se découper d'entre les arbres. Il s'assit tranquilement à côté d'elle. Son torse était parsemé de plein de coutures diverses et variées. En somme, c'était toute sa vie qui lui était montrée. Sa vie sur l'île et peut être ailleurs. L'une d'elle en particulier attira son regard. Une marque au fer rouge en forme d'étoile. Il surpris son regard, car il dit d'un air joyeux "Tu veux que je te raconte laquelle?"

Une heure joyeuse se déroula pour elle. Une heure d'histoire et de passé. Sonia avait l'impression d'être une enfant montrant à son père des étoiles dans le ciel, et celui ci lui donnait son nom et son histoire. Une heure qui recréa pour elle un sentiment de chaleur, de sécurité et d'amitié. Elle savait que ce n'était qu'un illusion, mais de pareils moments étaient quand même très agréable, et lui mettaient du baume au coeur. Au bout d'un moment, alors qu'il était en train de lui raconter la vie d'une entaille à son épaule, elle étouffa un hoquet.

-Je suis une vraie muffle!! Reste ici!

Et sur ce, elle se leva et alla chercher son sac, et revint s'assoir à côté de lui tout en farfouillant dedans. Sans un mot, elle en ressortit une bande et un flacon de désinfectant, puis saisit d'autorité son bras bléssé. C'était l'un des premiers contact humains qu'elle avait avec quelqu'un qui n'était pas destinné à apporter la mort depuis longtemps... Sa peau était agréablement chaude sous ses doigts. Mais pour le moment, elle s'en fichait un peu...
Elle nettoya en un tournemain sa plaie, et commenca a attacher un pansement autour. Dans la vraie vie, une telle blessure aurait été négligeable, mais sur l'île, avec un pareil climat, la moindre égratignure pouvait s'infecter sans qu'on le voies venir. Un instant, Raphaël sembla lui opposer de la résistance, alors elle dit:

-Oh, ca va, je comptes pas t'achever par empoisonement, alors tu te laisses faire, j'ai bientôt fini!

Des fois, l'attitude "je vais crever mais tout va bien" de certains mâles était très agacante. Raphaël avait sauvé, peut être involontairement, sa peau, elle lui rendait la monnaie de sa pièce, il n'y avait pas à ergotter des années dessus. Elle se rendit soudainement compte qu'elle avait utilisé des accents d'autorité qui n'allaient pas du tout avec la couverture qu'elle s'était créée... Oh, et puis zut! Elle estimait qu'il n'allait pas la tuer, non? Alors elle pouvait bien ête elle même...

Le rire de Raphaël résonna près de son oreille. Quand il n'était pas entâché de folie, il avait un son agréable tout compte fait... Cependant, quand ses lèvres se posèrent sur sa joue, elle eut une réaction outrée. Ou pas, qui sait. Elle se tendit soudainement, et sa main saisit dans une mouvement trop vif pour petre completement saisis par une personne normale le manche de son couteau. N'allez pas croire qu'elle craint le contact avec les autres, mais vu comment a fini la dernière personne qu'a embrassé le jeune homme... Elle pouvait se méfier, non? Elle vivait depuis trop longtemps sur l'île pour ne pas être méfiante de tout et de rien. Une fois, elle avait faillu se faire égorger dans osn someil par un écureil apprivoisé. Comme quoi tout arrive... Après le moment de surprise passée, elle n'avait pas trop râlé. Ca lui faisait son repas de fait...
Voyant que Raphaël n'avait pas l'intention de lui envoncer un doigt dans la carotide, elle dessera son emprise sur son couteau et lui fit un sourire contrit, et eut la bonne grâce de rougir. Lorsqu'il la poussa, elle éclata de rire à son tour. Sur le coup, ça lui fit bizzare. Ca faisait combien de temps qu'elle n'avait pas rit sincèrement? Six mois? Huit? Plus? Pendant un instant, elle se rendit compte que le temps était passé depuis ses derniers moments de joie... Mais elle chassa ces déprimantes pensées aussi vite qu'elle étaient venues. Ressasser ce qui est révolu ne sert à rien d'autre qu'à faire grincer des dents. Et il n'y avait pas beaucoup de dentistes sur l'île. Des dentistes qui avaient pour vocation de vous soigner parlant. Pas de vous arracher les quenotes avec des pinces rouillées, pour ensuite vous bouffez un morceau de cuisse tandis que vous vous étouffez avec votre sang et des bouts d'os...

- Plus on attend, mieux c'est lorsque on le récoltes, non?

Les moments où on pouvait rire tranquilement étaient trop rares pour petre gachés par des quesiton inutiles. Elle ne savait pas si elle reverrait le soleil se coucher demain, alors autant profiter de chaque heure qui s'écoules comme si c'était la dernière. Elle était en sécurité, avait le ventre plein, un endroit où dormir, un feu où se réchauffer, et un ami, même si ça ne devait être que pour une soirée, à qui parler. On se rapprochait déjà pas mal de la notion de bonheur pur et simple que d'autres connaissent sans le savoir hors de l'île. Un jour, un ours avait chanté "il en faut peu pour être heureux...". Et bien, ce plantigrade avait beau venir de la jungle, il ne savait tpas ce qu'il disait. Parceque çe peu qu'il avait décrit, sur l'île, c'était plus que certains ne pourraient jamais avoir. Sonia était heureuse. Elle pensait bien qu'elle n'avait besoin de rien. Et pourant, quand il lui tendit le carré de noisette, on aurrait dit qu'il lui offrait une gomme magique qui effacait la peine. Avec une exclamation ravie, elle saisit le carré brun .Sur le coup, elle l'aurait embrassé. Son visage s'était littéralement métamorphosé. On aurait dit un enfant à qui on avait offert le plus beau cadeu qui soit. La hotte du Père Noël en entier. Et un ticket poiur une virée en traîneau en prime. Elle croqua un coin, elle la sensation du gout sucré envahissant son palais lui fit monter les larmes aux yeux. Neuf mois qu'elle n'en avait pas mangén et pourtant, comme toutes les filles, Sonia adorait le chocolat, la noisette, le nutella et toutes les douceurs qui s'y affèrent. Si jamais elle se fait avoir un jour, ça seras bien à cause de son estomac...
Il tendit la main, apparement incoscient de la miraculeuse syphonie gustative qu'il avait provoqué pour ceuillir une goutte de sang qui s'était égarée sur son cou. Elle avait pourant fait gaffe... A croire que ca gicles cette connerie... Le chocolat aromatisé au sang, c'était bon? Aucune idée. Elle devrait voir un jour. Si ça se trouves... Le sang tout seul, c'était pas mauvais, alors bien assaisonnée... L'idée était à creuser.
Mais pour le moment, elle se creusait les méninges pour trouver une histoire. Parcequ'elle, elle n'avait pas croisé grand monde. Pas d'exorcistes en herbe, ni de secte en formation. Et oui, elle avait eu une vie calme et rangée, si tant est que l'on puisse utiliser ces mots. Mais au bout d'un moment, la lumière fut, et elle sortit l'une de ses lames. Celle qui était accrochée à sa jambe gache. Elle la tint quelques instants face aux yeux de Raphaël. Des yeux cerclés de noir, et teintés de rouge. Des yeux de drogués. Des yeux de fou. Mais c'est ce qu'il était dans le fond. Comme elle. Droguée au désespoir, à la peur et à la haine. Et il n'y avait pas de cure de désintox pour ce genre de cracks.
Elle observa la lame avec un sourire malicieux. Elle était fine et recourbée. Pas comme le couteau militaire qui avait servit à dépecer le tigre. Elle garde le silence encore un moment, comme un conteur qui prépares son auditoire, puis, elle finit par dire d'un air solenel et léger à la fois:
-Je te présente Mary
Puis, utilisant tout son savoir de conteuse en herbe, elle lui raconta l'histoire de cette lame, qui était celui qui l'avait portée avant, et d'où cenait son nom.
- ... c'est à ce moment là que ma lame s'est refermée sur son manche. A quelques secondes près, et j'y passait. Il a eu une expression atterée, comme si le fait de se faire retourner les entrailles par sa propre arme était une chose trop inconcevable pour lui... C'est pour ça que je l'ai baptisé Mary. Comme un junkie pour sa Marijuana. Catin, entre mes doigts, et pourtant, ma vie suspendue à son fil...

Et c'était vrai. La seule chose à laquelle elle avait fait confiance, c'était à Mary et toutes ses autres lames, qui portaient chacunes un petit nom. Elle leur devait sa vie, et bien plus. Evidement, elle avait fait ça dans les règles pour le bathème. Chacune des lames qu'elle portait avait été baptisée du sang de l'une de personnes qui avaient tenté de la tuer... Bah oui, de l'eau bénite, vous en voyez beaucoup ici? Pour elle, voir le sang couler était toujorus source de joie. Non pas parcequ'elle était exitée par ce genre d'effusion, mais bien parce que quand elle le voyait, elle savait que la partie était gagnée et que sa peau était sauvée. Pour le moment.

[ HRP: Oh Mary ! Sweet Mary ! My Mary! Oh Oh ! xD )

Je regardais la jeune fille qui m'observais dans une intense réflexion sur elle-même. Elle semblais réfléchir a une histoire potable a me raconter. C'est alors qu'elle sortit une lame a la vitesse de l'éclair ... enfin j'eus trouver le geste lent, mais il devais être rapide pour moi si je n'avais pas ma cigarette entre les lèvres. La lame était fine et impeccable, comme si elle n'avais presque jamais servit. Une exception totale pour moi qui n'avais vu que des couteau abimé, ce qui ne leurs retire pas leurs charmes d'ailleurs ! Elle me dit que son nom était Mary et elle me racontât son histoire.

• ... c'est à ce moment là que ma lame s'est refermée sur son manche. A quelques secondes près, et j'y passait. Il a eu une expression atterée, comme si le fait de se faire retourner les entrailles par sa propre arme était une chose trop inconcevable pour lui... C'est pour ça que je l'ai baptisé Mary. Comme un junkie pour sa Marijuana. Catin, entre mes doigts, et pourtant, ma vie suspendue à son fil...

Je souris, c'était une belle histoire, la jeune Sonia semblais assez fatigué, moi j'avais ma dope en tube dans la bouche. Je me redressais un peu, m'étirais, faisant craquer mes articulations, puis m'avachi sur les coudes en la regardant. Elle avais un reflet bleutée ou blanchâtre dans les yeux, je n'aurais pas sût dire de quel couleur était ses yeux, mais c'était très beau en pleine nuit de pleine lune. Les arbres dansaient et chantaient, se courbant pour nous offrir un peu d'obscurité en cas ou nous aurions voulut nous endormir. Je proposais a la jeune fille de s'allonger. Je savais que moi je ne dormirais pas de la nuit et probablement pas de la suivante. Il faudrais que je trouve quelqu'un capable de me défendre, le temps que je détende mes enrfs de toute la tension dût a ce boost presque permanent. Je me demande si Sonia accepterais demain matin de garder mon sommeil pendant que je dormirais. Je décidais de lui demander directement.

• Tu veux bien veiller demain matin, j'voudrais me reposer un peu. Dors maintenant je monterais al garde ne t'en fais pas.

Je lui souris gentiment, me passant la main dans les cheveux, laissant mes doigts jouer avec la lanière en cuir de mes lunettes d'aviateurs. J'écoutais le bruissement des feuilles, en attendant une quelconque réponse de la part de mon interlocutrice. Après tout elle avais bien le droit de refuser. Je ne comptais pas mettre fin a cette jolie amitié. Et puis pourquoi y mettre fin d'ailleurs ? JE la trouve bien agréable. Je la regardais s'allonger, ses cheveux en cascade sur le sol me donnais envie d'en humer le parfum de plus près. Je m'approchais légèrement, pris soudain par la timidité. Pourquoi ? Bonne question ... J'dois être con sur les bords. Ou peut-être simplement parce que je n'ai pas côtoyer de femme depuis ... un bon gros moment ! Je pestais intérieurement sur cette effet. Oui il fallais que je côtoie plus souvent des filles parce que sinon je risquais de craquer comme je suis en train de le faire et ce n'est pas bon du tout. enfin pas pour moi en tout cas. Craquer sur quelqu'un c'est trouver une faiblesse, une éventuel faille dans l'armure.
Je m'approchais tout de même d'elle, m'allongeant a ses côtés, posant ma joue sur la cascade de ses cheveux au reflets bleutés de la nuit. Il sentais encore meilleur ainsi. Je jetais ma cigarette dans le feu. Le foyer lui-même suffisais a aiguiser mes sens au possible et pour que mes sens retrouve une normalité constante il me faudrait environs ... une matinée ! Enfin bref nous sommes a l'abri du danger tant que je suis là quoi. Je rouvris les yeux et les enfonçais dans ceux de ma vis-a-vis. Un léger sourire en coin et un sourire malicieux était ce que constituais mon visage.

Une histoire, puis deux... Et c'était tout un livre que les deux jeunes gens auraient pu remplir avec tout ce qui s'était raconté ce soir. Il était interessant de constater rour de même que parmis cette avalanche de souvenirs assaisonnée de franche et hinabituelle camaderie, aucune de ce hisoires de leur pasé remontait à avant leur arrivée sur l'île.
C'était un peu comme si rien n'avait jamais existé avant. Comme si ils n'avaient pas existé. Un peu comme si les enfoirés qui les avaient expédié ici avaient à leur disposition une gomme magique qui effacait l'existence des gens qu'ils envoyaient sur cet enfer. Des fois, Sonia aurait aimé oublier. Oublier les moments d'enfer passés aux mains de ces types, oublier ces sept ans. Aux oubliettes aussi cette journée, je jour noir où elle vit son unnivers partir en fumée. Oublier l'horreur de la vision des entrailles de son pere sur le carelage repeint en rouge, ne plus voir les yeux vides et horrifiés de sa mère, ni les cicatrices aux cuisses qu'elle portait. Et surtout, elle voulait ne plus se souvenir de la sensation du corps du destructeur de sa bulle de bonheur sur elle, en elle. Oui, elle voulait oublier tout ça. Et surtout, elle ne voulait plus se souvenir des années avant l'arrivée de cet homme. Elle ne voulait plus se souvenir du temps où elle pouvait rire sincèrement, ni même des rapports de confiance qu'elle entretenait avec les gens. Elle ne voulait plus. Parcequ'à chaque fois, elle était obligée de revivre de facon onirique son viol, et les tortures dittes "thérapies" qu'on lui avait infligées pour simple réconfort.
Mais elle ne pouvait pas oublier. Elle ne le pouvait pas, car cela aurait signifié la fin de sa vie. Vivre comme un légume sans passé est synonyme de mort. Alors elle se contentait de faire comme si de rien n'était, elle continuait à avoir peur des autres, et elle se contentait d'avoir mal.
Elle médita un instant sur la proposition de Raph. La chose était risquée, très risquée. Il pourrait bien attendre son someil, et là, elle serait à sa merci la plus totale. Mais il aurait déjà pu l'attaquer tout à l'heure, et il n'en avait été rien. Pouvait elle se permettre d'avoir une vraie nuit? Cela faisait bien un an qu'elle ne pouvait avoir prétendu à un vrai sommeil réparateur. Elle substistait, encore et toujours...
Elle ne put s'empêcher d'étouffer un baillement. Allez, on n'a rien sans rien. Si jamais elle se réveillait entière le lendemain,et si jamais Raphaël était toujours là et enclin à lui confier la clè de ses songes, elle le garderait. Si jamais.
Elle s'allongea à même le sol. Comment en aurait t'il pu être autrement? Avec l'efficacité que confères l'expérience, elle ne tarda pas à fermer les yeux, la main tout de même serré sur la garde de Mary. La confiance, c'est beau, mais quand même. Elle fut surprise en se rendant compte de l'ampleur de sa fatigue. D'ordinnaire, elle était si tendue qu'il lui fallait au moins une heure pour se persuader qu'elle pouvait bien sommeiller une demi heure... Mais elle ne pu y réfléchir trop longtemps, car elle s'endrormit presque instantanement.



Une larme, unique reseervoir de cristal pour une peur et un chagrin innavoués glissa sur une peau d'ivoire.
Sonia ouvrit soudainement les yeux, paniquée comme jamais. Et la première chose qu'elle vit fut le visage près, très près de Raphaël du sien. Mais pour le moment, ce n'était pas son visge qu'elle voyait. C'était un autre, plus vieux et déformé par la folie, la haine et le plaisir.
Comme indépendant d'elle même, son corps se mouva tout seul. En un clin d'oeuil, elle était à califourchon sur lui, Mary appliquée par une main tremblante sur sa gorge. Elle aurait pu être surprise. Au vu de ses reflexes, réussir à prendre le dessus comme ça relevait du miracle, mais encore une fois, elle n'y pensa pas.
Une larme termina sa lente chute et atterit avec un petit plic qui parrut assourdissant sur la joue de l'homme qui se tenait sous elle.
Tout à coup, elle se souvint de lui, se souvint des moments passés, se souvint du tigre, de la secte, des exorcistes, de l'île... Et elle resta immobile, pétrifiée, incapable de prendre la suite en main.
Et elle fondit en larmes. Tremblante de tout ses membres, elle appuya sa tête contre l'épaule du jeune homme qui ne bougeait toujours pas, et fini de vider un trop plein d'émotion et de tension qui s'était accumulé depuis des années...

( Pardon pour l'attente, l'inspiration s'est faite désirée )

J'étais absorbé par les récits de la jeune demoiselle. Cette chère Sonia était des plus gentille et je ne put m'empêcher de lui proposer ce petit deale de sommeil. Je me demandais si elle ne se ficherais pas de moi e me laisserai en plan mais après tout je 'men fiche. Mourir ou non m'importe peu, tout ce qui importe c'est le feu et tout comme le feu, je veux faire des ravages avant de m'éteindre discrètement. Je détruirais tout autour de moi, dans ce paisible chaos qu'est la mort avant de laisser les flammes de la vie quitter lentement chacun des pores de ma peau, refroidissant mon corps par la même occasion. La lune offrais un léger éclairage alors que je vis la jeune femme s'allonger lentement et s'endormir comme une buche. Je regardais son postérieure rebondir comme elle s'écroulait totalement sur le sol. J'eus un sourire et a peine entendis-je son très leger ronflement qui indique qu'elle était énormément fatiguée, alors je me penchais et déposais un petit baiser sur son front dégagé de toute mèches.

- Bonne nuit Sonia ...

Je m'allumais une cigarette a nouveau en regardant le ciel, je voyais l'ombre en rouge sombre et toute la vie en rouge plus clair. Je voyais la chaleur du corps animal en rouge clair et en plus petit mais la chaleur du corps humain était exceptionnel et unique, elle se différenciais autant par sa saveur spécial que par sa présence presque aussitôt ressentit. Pour Moi, ressentir les gens autour de lui était simple, il suffisais qu'ils ne baignent pas dans un lac aussi chaud qu'eux et alors je pouvais remarquer jusqu'au moindre moustique carnivore et énorme de 1mètre de haut ( dédicace a quelqu'un xD ). Je lançais des morceaux de bois pointu avec force vers les animaux qui approchaient dans l'espoir d'avoir un repas constituant, a savoir la jeune lady & moi-même. L'idée d'être dévorer par un tigre puis par des vautour et enfin par des rongeurs ne m'attirais pas tant que ça ... Alors je lançais les morceaux de bois avec précisions et tuais es adversaires encore hors de porté de tir normalement. Mais je ne suis pas normal, il y a bel lurette que vous l'avez compris je pense.
Je vis qu'elle gigotais dans son sommeil, alors je tuais un nouveau fauve avant de m'approcher d'elle. Elle semblais faire un grave cauchemards et j'hésitais vraiment a la réveiller ou non. Je m'approchais d'elle pour prendre sa température. La seule façon que je connaisse était de coller mon front au sien. Mais quand je m'approchais elle ouvris les yeux et me plaquais au sol, puis elle lançât sa lame sous ma gorge avant de l'arrêter. Je remarquais une larme couler le long de son visage. Alors je restais calme et serein et lui souris gentiment. Elle restais là, semblant réaliser lentement qu'elle avais fait un cauchemard.

- Je sais pas de quoi tu rêvais, je ne veux pas le savoir si tu ne veux pas me le dire, mais ça ne devais pas être amusant. Ni un simple rêve d'ailleurs...

Ouaip, les cauchemards je connais merci bien. Combien de fois ai-je rêver de mon frère sur cette putain de chaise électrique merde !? Je serais arriver un tout petit peu avant et il était saint et sauf. Mais le destin en a voulut autrement, il a voulut que je ramasse ces cigarettes, il a voulut que je ne tousse pas, il a voulut que je ne soit pas toucher par la nicotine ni ces toxines contenue dans ce eptit tubes, i a voulut que ce tube me donne de la force pour ma vengeance. Il a voulut que je puisse anéantir le secteur qui avais fait ces expérience sur moi. Je les tuerais tous, jusqu'au dernier ! Sur ce je relançais un grand sourire a la jeune fille et écartais la lame du bout du doigt en lui montrant mes deux mains bien en l'air.

Sonia, la tête toujours appuyée contre son épaule finissait d'évacuer les prémices de sa crise d'angoisse. Ce faisant, elle était à sa merci totale, mais elle s'en foutait. Elle était en proie à un autre prédateur, bien pire que ne pourrait jamais l'être Raphaël. Sonia était en proie à sa propre peur. Lentement, elle forcait ses muscles à se décrisper, ses doigts à cesser de labourer la chair de l'homme sous elle. Calmement, elle se concentrait sur les battements de son coeur, et tentait malgrès les sanglots qui montaient en elle de calquer se respiration sur celle lente et mesurée de Raphaël.

Lorsque ce fut fait, et qu'elle fut presque sûre de ne pas se repiquer une crise, elle se redressa lentement et essuyant ses joues striées de larmes.
Comme si le fait d'en avoir parlé l'aidait à enfin extérioriser des sentiments qu'elle avait toujours réprimé, elle se mit à trembler de tous ses membres. Elle détestait ça, mais en même temps, ca lui faisait du bien. Il n'y a qu'en laissant sortir ce qui nous ronge que l'on parviens à passer outre. Le garder prisonnier ne sers, après tout, qu'à se le reprendre en pleine face à un moment ou un autre. Sonia avait besoin de craquer de temps en temps. Il était certes regretable que ce soit en présence de Raphaël. Qu'est ce qu'elle devait avoir l'air pitoyable! Mais quand c'était commencé, il fallait que tout sortes.

AU bout d'un moment, elle finit par se rendre compte que la posotion dans laquelle elle se trouvait pouvait être un tantinet embarassante, pour ne pas dire inconvenante, alors elle se hata de se lever, tout en bafouillant un petit "désolé" à peine convaincant. Et elle resta la, assise par terre, les bras passés autour des genoux, à tenter de calmer un petit peu les tremblements confulsifs qui secouaient sa carcasse. Un rapide regard vers les étoiles suffit à lui apprendre qu'il ne s'était pas écoulé plus de deux heures. En deux heures elle avait fait un bond dans le temps de sept ans... Trop forte! Elle se forca à se concentrer sur le présent, et donc sur Raph qui venait de se redresser.

Et oui, Sonia avait beau être une prétendue folle, et tuer comme elle respirait, elle aurait culpabilisé à mort sI jamais elle avait blessé ce cher petit Pyrophile. Ce soir encore plus que d'habitude, elle détestait tuer sans raison, et blesser des gens pour les faire payer les agissements d'un autre était au dessus de son entendement. Oui, elle était soulagé qu'elle ne lui ait rien fait. Quand bien même cela aurait signifié qu'il la tues elle. Des larmes lui revinrent soudaienement. Pour s'empêcher de se retransformer en madeleine, elle atrappa une mêche de ses cheveux et commenca à la tripoter nerveusement dans tous les sens. Au bout d'un moment, elle regarda Raph. "Vas y, dis quelque chose, toi!" Elle avait besoin de se concentrer sur autre chose, quelqu'un, pour pouvoir oublier ses propres fantômes qui traînaient dans un coin de sa caboche à l'affut de la moindre faille dans sa défense pour pouvoir retourner la tourmenter...